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Diana F+

La marque Lomography développe depuis quelques années des caméras tout en plastique, de piètres qualités, pour s’adonner à la photographie argentique à moindre budget. La Diana F+ fait partie de ces caméras conçues pour faire de la lomographie.

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce terme, il s’agit de photos de basse qualité, caractérisée par des effets tels que des contrastes élevés et une saturation excessive.

Cet appareil photo est tout en plastique et utilise des films 120 ou 35mm. Son objectif est en plastique et produit des images légèrement floutées. Pour moins de 90$ vous aurez accès au moyen format!

La Diana est apparue dans les années 1960 comme un appareil peu dispendieux, fabriqué à Hong-Kong.

Construction

Tout en plastique, même l’objectif! Le finit de l’appareil Diana F+ est bon mais on sent que ce n’est pas le genre de caméra qui durera trop dans le temps.

Le viseur, aussi en plastique, donne un cadrage extrêmement approximatif de ce que l’appareil va réellement enregistrer, spécialement pour les sujets proches de l’objectif.

L’appareil est très léger et relativement compact pour un appareil acceptant du film 120.

Spécifications

Les réglages que l’on peut effectuer sur le boîtier sont très, très limités!

Un petit cran situé sous l’objectif permet de choisir entre les modes nuageux, nuageux/soleil, et soleil, qui correspondent à des ouvertures respectives de f/19, f/13 et f/11. Autant dire que vous aurez besoin de beaucoup de lumières! Un film de grande sensibilité sera nécessaire.

Les pictogrammes d’ouvertures sont valables pour un film de sensibilité ISO 400.

Il y a aussi un mode pinhole (trou d’aiguille) correspondant approximativement à une ouverture de f/150.
Pour ce qui est de la vitesse d’obturation, seules deux positions sont disponibles:

  1. Le mode N : environ 1/60s
  2. Le mode B : il s’agit du mode Bulb, vous décidez de combien de temps l’exposition doit être. Utile avec l’ouverture Pinhole.

Pour la mise au point, il suffit de tourner une bague sur l’objectif en fonction de la distance du sujet. Une échelle visuelle avec des dessins est disponible sur la face avant de l’objectif. Après un peu de pratiques, on se fait vite à ce type de réglage. En outre, la mise au point pardonne énormément, vu les ouvertures auxquelles on prend des photos.

L’avance du film se fait manuellement grâce à une molette, pas toujours facile à tourner… Vous pouvez ainsi facilement faire des doubles expositions, en appuyant une deuxième fois sur le déclencheur.

Et c’est tout! Ou presque. En effet, de nombreux accessoires sont disponibles avec ce petit boîtier. Entre autres, dans le kit de base vous trouverez un flash qui se monte dans les deux trous sur le dessus de l’appareil. L’exposition avec ce flash est assez aléatoire et donne un rendu… à la hauteur des images produites par ce genre d’appareil.

Un look tout plastique, et aucun bouton sur la face avant de la caméra. Sa construction lui permet d’être ultra légère (mais vraiment pas résistante).

Sur la face arrière, une petite trappe vous permettant de voir l’avance du film. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le film 120, je vous recommande de lire cet article: Film 120.

Vous pouvez choisir de faire 12 ou 16 photos sur une pellicule. La flèche indique le nombre de photos que vous allez pouvoir effectuer.

Lorsque l’on ouvre le boîtier, on se rend compte qu’il n’y a vraiment rien dedans… La pellicule est à peine maintenue en place, et la planéité du film est très aléatoire. La seule électronique présente sert pour le flash optionnel.

Vue de dessus, on trouve les deux trous pour installer le flash, et la molette servant à avancer le film manuellement. Il faut se servir de la trappe derrière pour savoir si on a suffisamment avancé le film pour la prochaine prise de vue.

Sur l’objectif, on trouver une gâchette pour choisir le type de déclenchement que l’on désire (N ou B).

Test terrain du Diana F+

Après quelques essais avec la Diana F+, le verdict est sans appel: il s’agit avant tout d’une caméra pour le fun! C’est un jouet, assez bien conçu, qui vous fera découvrir un autre aspect de la photo, surtout si vous êtes uniquement habitué au numérique. Le temps d’un après-midi, on ne pense plus à l’appareil, qui de toute façon ne possède presque aucune fonctionnalité, mais plus à essayer, tâtonner dans l’approche avec le sujet.

Voici quelques exemples numérisé de photos prises avec l’appareil. J’ai utilisé du film Ilford HP5, ISO 400.  Les photos ont été prise dans le vieux port de Montréal (Canada).

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J’ai uniquement testé la caméra avec du film noir et blanc, car dans ma chambre noire je ne peux pas développer de films couleur. Mais de nombreux utilisateurs se servent de ce genre d’appareil photo pour le côté vintage et aléatoire des images produites, comme vous pourrez le voir sur cette vidéo publiée par la compagnie Lomography.

Recommandations

Si vous cherchez une caméra pour vous essayer au moyen format, en ayant un très petit budget, la Diana F+ peut être rigolo à utiliser. Il s’agit d’un jouet tout en plastique qui capture des images ayant un aspect légèrement flouté, pouvant offrir une première expérience que ce soit avec le film 120 ou encore la photographie Pinhole.

Cependant, le prix d’un film 120 et son développement sont plus chers que du 35mm. Et vous ne pouvez faire que 12 ou 16 photos par film. Il faut donc bien réfléchir avant de déclencher et se demander quels prix on veut investir la dedans. Le rapport qualité-prix n’est pas là, il s’agit avant tout d’expérimenter et de découvrir une autre façon de faire de la photo!

Pour les amateurs sérieux, en 35mm je recommanderai plus une Nikon F80 ou une Nikon F100.

En moyen format, pour des images au format carré, la Yashica Mat 124G ou un Rolleicord offrent une qualité d’images incroyable.

Pour aller plus loin

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