Au milieu de l’hiver québécois, quoi de mieux que de réunir un groupe d’amis dans un chalet à 2 heures de route de Montréal et de leur proposer une séance de portraits en noir et blanc, avec un vieil appareil argentique moyen format! C’est ainsi qu’est née mon idée de portraits avec la Bronica SQ-A, un appareil photo des année 80.

Je n’avais plus fait de photo argentique depuis plus d’un an, un peu avant de partir en tour du monde. L’idée de refaire quelques images avec un appareil moyen format me trottait en tête depuis un moment et je me suis dit que l’occasion idéale se présentait à moi lors de ce chalet entre ami.

PS: la photo de couverture a été prise avec un appareil numérique lors du même chalet :)

Bronica SQ-A et portraits noir et blanc

J’ai pu emprunter un boitier Bronica SQ-A pour faire cette série de portraits, un boitier assez compact et délivrant des images au format carré 6×6.

Cet appareil photo est une bonne affaire pour tous les photographes intéressés par le moyen format. Il ne coûte pas si cher sur le marché de l’occasion et offre des caractéristiques aussi bonnes que celles que l’on peut retrouver sur des boîtiers Hasselblad. La construction du boitier est plus légère, avec une finition plastique, mais la qualité des images délivrées est excellente.

Pour mesurer l’exposition des ses images, il n’y a pas de posemètre intégré au boitier. Il existe cependant des viseurs avec posemètre. Comme je n’avais que le viseur capuchon (waist level finder en anglais), j’ai du prendre mes lectures d’exposition avec un boitier numérique. On peut faire la même chose avec son téléphone et une des nombreuses applications de posemètre. Si vous avez des suggestions pour celle que vous préférez, laissez la en commentaire!

Pour cette série de photo, j’ai utilisé l’objectif standard, à savoir la 80mm f/2.8, qui est la lentille la plus lumineuse disponible chez Bronica. C’est une focale idéale pour le portrait, qui vous permet d’être ni trop près, ni trop loin de votre modèle.

Je ne voulais pas m’emprunter de matériel, alors j’ai décidé de faire ses photos à la lumière naturelle, sans trépied, et pour la pellicule, de la Kodak Portra 160 qu’il me restait dans un tiroir.

J’avais déjà utilisé ce film couleur il y a quelques années pour faire des portraits de Laelia, et j’avais été agréablement surpris par le rendu des images une fois celles-ci numérisées. J’avais déjà en tête de passer les images en noir et blanc par la suite. Pourquoi? Parce que c’est mon choix de photographe!

Choix de l’éclairage

Pour l’éclairage, je voulais utiliser la lumière provenant d’une fenêtre. Je n’avais pas apporté de flashs et il me fallait suffisamment de lumière pour prendre les photos à main levée. Heureusement la Bronica SQ-A est relativement petite et se manie facilement même sans l’utilisation d’un trépied.

J’ai trouvé mon bonheur au sous-sol, avec une grande baie vitrée, qui laissait rentrer une lumière douce. J’ai pu installer mes modèles du jour sur un tabouret juste à côté de cette fenêtre, à environ 2m du mur à l’arrière.

J’ai placé la Bronica SQ-A le plus proche possible de la fenêtre pour être légèrement incliné par rapport au sujet et me caler contre la vitre pour me stabiliser.

diagramme éclairage

J’ai manqué de lumière rapidement, et j’ai pris la majorité des images à 1/30s à main levée… Ce n’était pas les meilleures conditions. À refaire, je prendrai un trépied pour me concentrer plus facilement sur ma composition et m’assurer d’une bonne stabilité.

Série de portraits

Voici la série de portraits réalisés avec la Bronica en utilisant du film Kodak Portra 160. Pour chaque modèle, j’avais quatre photos à prendre (3 pellicules, 9 modèles). Le premier portrait était toujours frontal, et ensuite je leur ai laissé le choix pour les autres images.

J’ai numérisé les images en prenant en photo chaque négatif contre un iPad qui me servait de table lumineuse. J’ai ensuite retouchée les images dans Lightroom puis Photoshop. Pour gagner du temps, j’aurai du demander la numérisation avec le développement des images. au lieu de passer des heures à enlever les poussières en post-traitement.

Un grand merci à Simon, Laurence, Thomas (que j’ai réveillé de sa sieste), Isabelle, Nicolas, Kian, Christopher, Julien et Laelia (en ordre d’apparition) pour leur temps et leur patience habituelle face à ma caméra!

Matériel utilisé